Par Monette Conil, pour le bicentenaire (1788-1988)
Il est une chapelle au beau milieu des vignes
Entourée de cyprès lavande et oliviers
Carrefour de chemins que bordent des ravines
Notre-Dame la Brune nous invite à prier.
Vierge brune ou noire trouvée par des sarcleuses
Au quatorzième siècle parmi les champs de blés
Notre-Dame devint protectrice à demeure
Et la mère chérie de tous les Mazanais.
La révolution et son vent de révolte
N’épargna point Mazan ni sa chère statue
Le sabre d’un mécréant d’une manière forte
Lacéra son visage pour un instant perdu.
Puis l’on jeta au feu cette Vierge bénie
Voulant ainsi marquer la désapprobation
Mais c’était sans compter sur la foi de celui
Qui l’en tira des flammes avec dévotion.
Depuis ce fameux jour Notre-Dame la Brune
A vu cette chapelle érigée par amour
Les miracles accordés à chacun à chacune
Se voient en « ex voto » sur les murs du pourtour.
Le vœu d’aller chercher tous les ans Notre-Dame
Se perpétue toujours depuis nombre d’années
Et c’est en procession que Mazan la proclame
Souveraine chérie gardienne des foyers.