Un jubilé peut en cacher un autre

8 novembre 2024

Dimanche 10 novembre 2024
32ème dimanche du Temps Ordinaire

Chers paroissiens,
l’année 2025 s’annonce comme une période exceptionnelle pour l’Église catholique, marquée par deux célébrations majeures qui se rejoignent dans un même élan de foi et d’espérance.

D’une part, nous vivrons le Jubilé universel de l’Espérance proclamé par le Pape François à Rome, et d’autre part, nous commémorerons le centenaire de la canonisation de saint Jean-Marie Vianney, le célèbre Curé d’Ars, « patron de tous les curés ».

La coïncidence de ces deux jubilés n’est pas fortuite mais providentielle, car elle nous offre l’opportunité de faire le lien entre la foi et l’espérance, exceptionnellement réunies dans cet humble curé de campagne, devenu un modèle pour l’Église universelle.

Le Curé d’Ars : un témoin de l’espérance

Jean-Marie Vianney est né en 1786 dans un contexte difficile, marqué par la Révolution française et ses bouleversements. Malgré les obstacles à sa vocation, notamment ses difficultés académiques, il persévéra dans son désir de devenir prêtre, porté par une espérance inébranlable en la Providence divine. Cette confiance en Dieu, qui le guidait malgré les apparentes impossibilités, est un premier témoignage puissant de l’espérance qui l’animait.

Lorsqu’il arrive à Ars en 1818, le jeune curé trouve une communauté marquée par l’indifférence religieuse. Loin de se décourager, il entreprend de réveiller la foi de ses paroissiens, non seulement par ses prédications, mais surtout par sa prière et son exemple de vie. Son espérance en la miséricorde de Dieu et en la possibilité de conversion de chacun, le pousse à se donner sans compter pour le salut des âmes.

L’un des aspects les plus marquants du ministère du curé d’Ars fut son dévouement au sacrement de la réconciliation. Passant jusqu’à 17 heures par jour dans son confessionnal, il accueillait des milliers de pèlerins venus chercher le pardon et la paix. Dans ce « martyre du confessionnal », comme l’a qualifié Jean-Paul II, le curé d’Ars était un véritable témoin de l’espérance. Il rappelait inlassablement la bonté et la miséricorde de Dieu, offrant aux pécheurs repentants l’espoir d’un nouveau départ et d’une vie renouvelée dans la grâce.

La vie de prière intense du curé d’Ars était le secret de son espérance inébranlable. Ses longues heures passées devant le Saint-Sacrement témoignaient de son intimité profonde avec Dieu. Cette relation nourrie par la prière lui permettait de garder l’espérance même dans les moments d’épreuves marqués parfois par des calomnies et des persécutions.

Déclaré « patron de tous les Curés » par le Pape Pie XI, le curé d’Ars demeure un modèle inspirant pour les prêtres d’aujourd’hui. Sa vie témoigne de la grandeur du sacerdoce comme service de l’espérance pour le peuple de Dieu. Mais son exemple s’adresse également à tous les fidèles, rappelant que chacun est appelé à être témoin de l’espérance dans sa vie quotidienne.

Une année d’espérance pour les vocations sacerdotales

Alors que l’Église se prépare à vivre le Jubilé de l’Espérance, la figure du curé d’Ars brille comme un phare lumineux. Sa vie nous rappelle que l’espérance chrétienne n’est pas un optimisme naïf, mais une vertu enracinée dans la foi en Dieu et nourrie par la charité.

De plus, dans un monde souvent marqué par le désespoir et l’incertitude face à l’avenir de notre Église en raison de la baisse du nombre de prêtres, le témoignage de saint Jean-Marie Vianney nous invite à renouveler notre confiance et notre prière à la bonté de Dieu pour qu’il suscite encore aujourd’hui des vocations sacerdotales dans notre diocèse.

La récente Journée mondiale de prière pour les vocations, célébrée le 21 avril 2024, a rappelé l’importance de cette intention. C’est dans cet esprit qu’au cours de cette année sainte, nous vous invitons plus que jamais à :

  1. Intensifier la prière personnelle pour les vocations sacerdotales dans notre diocèse.
  2. Participer aux temps de prière communautaire (chapelets, adoration) bien présents dans notre paroisse, en portant comme intention celle du discernement vocationnel.
  3. Encourager les familles à parler positivement du sacerdoce et à être ouvertes à l’appel que Dieu pourrait adresser à leurs enfants.
  4. Créer un climat favorable à l’éclosion et à l’accompagnement des vocations dans notre communauté.
  5. Encourager l’accompagnement spirituel des jeunes en recherche de leur vocation.

En priant pour de nouvelles vocations, nous participons à la construction d’une Église vivante et missionnaire, capable de répondre aux défis de notre temps avec l’espérance qui ne déçoit pas.

Que cette année jubilaire soit l’occasion pour chacun de nous d’entendre l’appel de Dieu au sein de son Église pour le monde, et de prier d’une manière renouvelée pour que sa voix soit entendue dans le cœur de nombreux jeunes de notre paroisse. Nous le lui demandons en priant :

Seigneur Jésus, conscients de la valeur irremplaçable du sacerdoce ministériel pour la vie de nos communautés, nous te le demandons avec insistance : Fais entendre ta voix dans le cœur de nombreux jeunes de nos paroisses et de nos familles. Permets-leur d’entendre ton appel à te suivre sur le chemin du sacerdoce. Donne à notre Église des prêtres qui soient saints, des prêtres qui vivent près de l’Eucharistie, qui aient une profonde vie intérieure, qui travaillent et souffrent pourtant d’un cœur joyeux, des prêtres qui consacrent chaque instant de leur vie au salut des âmes et à ton Royaume. Amen.

Marie-Mère de l’Eglise, priez pour nous.Saint Jean-Marie Vianney, priez pour nous.
Saints et saintes de Provence, priez pour nous.
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en toi.