Dimanche 19 janvier 2024
2ème dimanche du temps ordinaire
Chers paroissiens de Notre-Dame du Ventoux, en ce début d’année 2025, notre communauté s’ouvre à de nouvelles perspectives pour avancer ensemble vers Celui qui nous appelle et qui est déjà parmi nous. Votre participation enthousiaste au questionnaire récemment distribué témoigne de votre engagement et de votre désir de contribuer à l’avenir de notre paroisse. Vos réponses, riches en idées et en réflexions, nous guideront dans l’élaboration de notre projet pastoral pour les années à venir.
Cependant, comme le rappelle la parabole du Christ sur la nécessité de bien planifier avant d’entreprendre, tout projet pastoral doit également prendre en compte la réalité économique pour être mené à bien : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? … Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? » (Lc 14,28-29).
C’est pourquoi, en parallèle à notre réflexion pastorale, j’aimerais entamer une réflexion sur les biens et les finances des paroisses, un aspect souvent négligé mais pourtant fondamental de notre mission. En effet, une gestion financière saine est indispensable pour soutenir et développer nos activités pastorales. Tout comme une famille doit gérer son budget pour assurer le bien-être de ses membres, notre paroisse doit veiller à l’équilibre de ses comptes pour mieux servir la communauté.Cette approche n’est pas en contradiction avec notre mission spirituelle ; au contraire, elle la renforce en nous donnant les moyens de concrétiser nos projets et d’étendre notre action.
Je voudrais donc dans un premier temps communiquer progressivement sur les différents éléments comptables d’une paroisse (charges, bénéfices, trésorerie, compte de dépôt, immobilier, etc.) pour ensuite présenter la situation économique des différentes paroisses, leurs points de forces et leurs points faibles. Tout cela nous permettra de réfléchir à une mutualisation ou réorganisation des charges au service d’un unique projet pastoral.
Chers amis, prenez donc vos lunettes, votre calculette et votre cahier. Ensemble, avec lucidité, créativité et foi, nous allons construire un projet pastoral solide et inspirant pour notre paroisse Notre-Dame du Ventoux. C’est parti pour une aventure spirituelle et communautaire passionnante ! Mais avant tout, n’oublions pas de vérifier le niveau de carburant dans notre voiture.
Célébration de l’unité des chrétiens : 21 janvier à 18h30 église de Sarrians
Chers amis, dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui a lieu chaque année entre le 18 et le 25 janvier, la célébration œcuménique annuelle du doyenné se tiendra cette année à l’église de Sarrians le mardi 21 janvier à 18h30, à l’issue de laquelle auront lieu les traditionnelles agapes fraternelles.Le thème de cette année est « Crois-tu cela ? » (Jean 11,26) et commémore le 1700e anniversaire du Concile de Nicée.
Le mouvement œcuménique a progressivement émergé au XXe siècle, débutant en 1920 par un appel du patriarche orthodoxe de Constantinople à la collaboration entre Églises, suivi par l’engagement des anglicans et des protestants, malgré la condamnation initiale du pape Pie XI en 1928. Après la Première Guerre mondiale, ce mouvement s’est développé, culminant en 1935 avec la première semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens et la création ultérieure du Conseil œcuménique des Églises, marquant ainsi une tentative historique de réconciliation entre les différentes confessions chrétiennes depuis la rupture du XVIe siècle.
L’abbé Paul Couturier (1881-1953), prêtre et enseignant lyonnais, a joué un rôle déterminant dans le développement de l’œcuménisme moderne. En 1933, il initia à Lyon trois jours de prière pour l’unité, qui évoluèrent en une semaine annuelle de prière pour l’unité chrétienne du 18 au 25 janvier. Son approche novatrice, basée sur le vœu du Christ « Qu’ils soient un » (Jn 17, 11), a transformé le mouvement en un « œcuménisme spirituel » inclusif, dépassant l’idée d’un simple retour à l’Église catholique. Cette initiative, qui inclut les orthodoxes dès 1935, a rapidement pris une dimension internationale et interconfessionnelle, posant les bases de l’œcuménisme moderne avant même le Concile Vatican II, que Couturier ne verra pas de son vivant.